Seul et si puissant, seul et défini, différent. Limité dans l’espace comme dans le temps, ce corps ici et maintenant peut pourtant tout et tout le temps. Il est canal d’énergie, intelligente synergie, bien plus qu’une masse mouvante de vitalité, il respire, inspire l’espace et ouvre en Soi un espace de foi et puis expire, expire l’être, inspire l’espace, ouvre la foi, expire l’être…

Myriades particules de douceur, réelle composition de l’être naissant à chaque instant, se renouvelant, se métamorphosant, se mouvant sur la surface du monde, le Temple de l’esprit, mon corps comme paysage singulier entre ciel et terre est l’expression de ma présence ici et maintenant.

Corps dansant, chahutant, exprimant… Puis immobile, soudainement posé, puissant, tellement puissant, mon corps vibrant est le soliste de la source, celui qui soulevé du tout est emporté sur les sillons des plaines et des plateaux et qui à grande déferlante, se jette dans le tumulte des coteaux où roches et courants se lovent ensemble à ne faire plus qu’un, plus loin, dans l’immensité des mers et des océans.

Seul et si puissant, seul et défini, différent. Limité dans l’espace comme dans le temps, ce corps ici et maintenant peut pourtant tout et tout le temps. Il est canal d’énergie, intelligente synergie, bien plus qu’une masse mouvante de vitalité, il respire, inspire l’espace et ouvre en Soi un espace de foi et puis expire, expire l’être, inspire l’espace, ouvre la foi, expire l’être…

Au-dedans, doucement et en profondeur, s’ouvre l’espace de la foi. C’est mon corps conscient, vibrant animé d’une myriade de cellules aimantes, qui décuple, dilate, distance cet espace, l’ouvre et ne peut le refermer, l’ouvre peu à peu, l’ouvre tellement, immensément que s’y retrouvent encore les mers et les océans.

Mon corps accueille et libère l’espace de ma foi, cette dimension de l’être qui peut tout et surtout, oui surtout qui ouvre en moi grandes les portes de l’amour, cet amour qui me constitue et qui ne vit que pour ça.

J’inspire l’espace, j’ouvre la foi, s’épanouit ici l’amour comme une dimension divine, et puis s’expire l’être que je suis, s’expire l’immensité que je suis.
C’est là, le grand œuvre de la nature, du défini à l’infini… Une fois encore j’inspire l’espace et expire l’être que je suis.