Et vogue le voyage en bateau, la voile gonflée par les vents de l'avant, le même bateau, la même eau, le sang des ascendants, descendants, l'ADN familiale, le code de la source mère et du père assemblé, nous sommes en famille, un lien puissant s'il en est.

Tout d'abord mon bébé, c'est à toi que je parle, mon enfant, mon amour, de la tête aux pieds, si précieux à mes yeux. Tu sais, c'est comme si nos cœurs se touchaient, dans mes bras, je t'enlace et parfois te presse si fort que je t'étouffe un peu mais je t'aime tellement. J'ai besoin de toucher ta peau, de sentir tes cheveux, te sentir tout contre moi, petit ange, mon amour, petit ange, mon dieu mais quel amour...

En grandissant viennent souvent les tourments, les erreurs, les rancœurs mais comme tu sais on ne naît pas parent mais seulement le devient. Alors je t'aime toujours autant, de plus loin certainement, mais ce lien, mon enfant, ce lien est incessant.

Papa, Maman, c'est bien souvent le pardon qui accompagne ces noms, peut-être qu'enfant, nous devenons plus grand dès lors que nous apprenons le pardon. Vous-mêmes avez appris cela avec vos parents et encore et encore... Entre frère et sœur également bien souvent...

Peut-être qu'aimer en famille, c'est faire l'expérience de l'amour de l'enfance nourrit tout début de tendresse puis de biens des mots et des maux... Et puis y revenir, revenir aux mots comme l'expression de l'amour qui s'explore dans les abymes du passé pour renaître au présent sachant qu'un jour rien ne sera plus et que déjà, c'est troublant.

Au cœur du vivant, maintenant, mes parents, mes enfants et puis le chien, le chat, tous, sachons nourrir ce présent pour que ne partent pas avec les corps des uns, des autres, les tourments de l'enfance et que nos âmes se retrouvent ailleurs grandit de bien des mots de l'amour...

Ccile Lume - Paysagiste de l'âme