Je l’ai dans la peau dit l’égo. L’amour Pothos, l’amour qui se nourrit du manque et qui immanquablement se travestit, comme un amour prêt à tout, prêt à porter l’autre, n’importe quand, n’importe où, n’importe qui finalement car seul l’amour respire dans cet écrin de besoin, ni l’un, ni l’autre, non, seul l’amour respire et se répand tant et tant qu’il en devient collant.

C’est l’Amour qui envahit les sens et le cœur et le sens, l’amour qui sans se signaler emporte avec lui le respect, l’attention, le besoin, la liberté, oui surtout, la liberté. C’est l’amour immature, l’amour où la mort empoisonne peu à peu la sève du vivant, car cet amour vibre d’obsessions, d’illusions, il est le fruit de la névrose qui nouvellement née, achève l’être à vouloir ainsi l’absorber.

Addict est l’être qui nourrit le manque, qui alimente le creux, se love dans le vide.
Que faire du plein quand c’est la peur du vain qui envahit les parcelles de l’être avant même la fin ?

L’amour besoin est un amour de faim, de pénurie, d’appétit sans cesse inquiété, esseulé.  Il nous mène si loin de Soi qu’il nous perd, il nous perd dans les abîmes de l’égo qui se regarde mais qui ne se voit pas.

Dans cet amour-là, je me cherche mais je ne me trouve pas.

Ccile Lume - Paysagiste de l'âme

Image par Andreas de Pixabay